L'étrange histoire d'Edward Selgorn
Contes | Romans
2 à 15 joueurs sur 3 salles
Intermédiaire
Assez bien
28 à 35€/joueur
Fouille
Manipulation
Réflexion
5 étages, 1300 m² dont 600 dédiés aux escape rooms… The Escape Lab fait office de géant dans le paysage des escape games à Paris. Le 5è et dernier étage est entièrement consacré aux trois exemplaires de « L’étrange histoire d’Edward Selgorn », une salle conçue par Alexis Moroz, à qui The Escape Lab a donné carte blanche. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais si vous êtes féru de jeux d’évasion, vous connaissez sûrement certaines de ses créations : les trois escape historiques de Prizoners Paris, celui de Google, de Citroën, ou encore « Libérez Emilie » qu’a accueilli La Pièce.
Ici, les deux à cinq joueurs sont les protagonistes d’une étrange histoire. On le comprend dès le hall d’accueil : sur les murs, on peut y lire quelques énigmatiques phrases romancées… « Les personnages arrivèrent enfin au cinquième étage », « Ils pénétreraient dans l’atelier de l’Écrivain »… Pas de doute, ces textes parlent de nous !
Le scénario
« L’écrivain Edward Selgorn s’est éteint la nuit dernière, laissant son roman inachevé. Aventure, passion, suspense, évasion… Tous les ingrédients y étaient réunis pour en faire un best-seller. Tous… à l’exception d’une FIN. Mais avant de tourner la page de sa vie, il a écrit fébrilement sur un feuillet déchiré sa dernière volonté : “Détruire le roman – signé Ed Selgorn”. Cette demande cache forcément un terrible secret, vous avez une heure pour découvrir le fin mot de cette étrange histoire… »
C’est dans la salle d’écriture de l’auteur que se déroule cette aventure. On y trouve une grande bibliothèque décorée de bibelots, un peu de décoration aux murs, une table de travail… et quelques objets plus étranges, qui à coup sûr sont des éléments nécessaires à la résolution d’énigmes. Les décors sont simples, il s’agit d’un bureau somme toute assez classique.
Le game mastering est raccord avec le prédicat de la salle : les joueurs sont les personnages d’un roman, les indices sont donc des notes de l’auteur qui commentent et anticipent nos actions. Quant à la dernière page du roman, raison de notre présence dans ces lieux, elle s’écrira sous nos yeux et avec notre aide, comme un fil rouge au cœur de la partie.
À chaque univers sa série d’énigmes
Le jeu est construit autour de sept œuvres ou genres littéraires aussi connus que variés, qu’on imagine être les sources d’inspiration d’Edward Selgorn. A chaque univers correspond sa série d’énigmes. Les ouvrages étant facilement identifiables, on devine rapidement quels éléments appartiennent à quel univers, et c’est tant mieux : ces séries d’énigmes pouvant être réalisées en parallèle et sans ordre précis, il devient plus simple de s’y retrouver et de comprendre les associations nécessaires.
Lorsque vous serez attelé à la résolution d’une énigme, la bande-son pourra changer, pour être en lien avec l’univers sur lequel vous êtes concentré. Un petit effet bien vu et très plaisant !
« L’étrange histoire d’Edward Selgorn » repose essentiellement sur de la fouille et de l’observation, ainsi que sur des énigmes de réflexion. Vous y trouverez bien quelques manipulations, mais aucun mécanisme technologique ni effet spécial incroyable : on pourra la qualifier de salle de première génération. Néanmoins, c’est de son histoire et de son univers que cette escape room tire son originalité, qui fait oublier son petit budget. Le jeu est fluide et intuitif, et sera réalisable sans indices par les plus aguerris.
Avis de la communauté : 77% de satisfaction
28 joueurs ont donné un avis sur ce scénario.