Distrito 111

L'incontournable réseau espagnol Unreal Room Escape dispose de plusieurs locaux au sein de la capitale catalane mais aussi dans certaines communes limitrophes, comme L'Hospitalet de Llobregat ou Terrassa. Celui dans lequel nous nous aventurons pour cette review est localisé à Sant Martí, un district de l’est barcelonais.

Dans la room à thématique post-apocalyptique « Distrito 111 » (« District 111 » en français), un cataclysme a ravagé la Terre et transformé à jamais la vie de ses habitants…

Le scénario

« Après ce cataclysme, l'humanité n'a plus jamais été ce qu'elle était. La population a sombré dans une paranoïa collective et des guerres ont éclaté pour le contrôle de l'approvisionnement en nourriture et en énergie. La Terre est devenue chaotique... Rester en vie est devenu le principal objectif quotidien des habitants. La fédération a pris le pouvoir sur une partie de la ville, profitant de la situation pour gagner du pouvoir en échange de la sécurité des habitants. Mais le groupe rebelle des Lucioles a réussi à s’emparer de certaines zones, créant ses propres règles et les plongeant dans un système anarchique destructeur. Arriverez-vous à survivre dans l’un de leurs districts et à mener à bien la mission qui vous sera confiée ? »

On reconnaîtrait leurs salles entre mille !

On reconnaîtrait leurs salles entre mille ! « Distrito 111 », c’est un escape game dans la continuité de ce qu’Unreal Room Escape nous avait déjà proposé avec « La Mina » et « The Narcos » par exemple. Autrement dit un jeu vif bourré d’énigmes très rapides, intuitives, ludiques et amusantes, résolvables à un rythme effréné pendant 90 minutes et implantées sur une très vaste surface qui réserve de beaux effets wahous. Une vraie marque de fabrique ! On en sort lessivé mais heureux.

Le tout premier effet wahou réside dans la découverte de la partie principale des décors, parfaitement exécutés, très étonnants et séduisants. Le district 111 s’offre tout entier à nous et cette perspective est réjouissante ! L’enseigne ne se contente pas d’installer des éléments – parfois imposants – dans cet environnement, elle les fait vivre par l’intermédiaire d’interactions légères mais concrètes et sympathiques.

Toujours dans la catégorie des effets wahou, on retrouve avec joie les grands incontournables des jeux d’Unreal Room Escape – du moins ceux que l’on a pu tester jusqu’ici : les objets interdits dans 99,99% des escape games du monde et que les concepteurs barcelonais se paient le luxe de mettre dans les mains des joueurs ! Un choix audacieux et payant : on prend toujours un malin plaisir à s’en servir.

Un toboggan infini d’énigmes funs et parfois loufoques

Mieux vaut ne pas être blessé pour prendre part à cette mission : vous devrez pouvoir grimper et vous servir de vos appuis lors de quelques passages périlleux.

Les casse-têtes sont très vifs, intuitifs, ludiques et amusants, certes, cependant ils ne sont absolument pas intégrés au sein de l’intrigue et n’ont pas vraiment de sens. Écrivons-le clairement : c’est du grand n’importe quoi ! Mais un n’importe quoi qui donne la banane car on s’éclate. C’est ça, l’essence de « Distrito 111 » : un toboggan infini d’énigmes funs et parfois loufoques, qui mettent majoritairement à l’honneur manipulations et mécanismes.

Notre autre réserve concerne le dénouement scénaristique, selon nous décevant car il n’apporte rien ; au contraire, il peut s’avérer blasant puisqu’il dessert tous les efforts précédemment effectués par les joueurs. Ce twist final est en outre assez prévisible pour qui a un peu de culture vidéoludique, le « groupe des Lucioles » évoqué dans l’intrigue officielle faisant référence à une célèbre franchise de jeux vidéo…