Menace sur la ville

Closed Escape Game Bondy fait partie du réseau d’origine lyonnaise Closed Escape Game. Cette enseigne de jeux d’évasion est la première à avoir vu le jour en Seine-Saint-Denis, et elle était d’ailleurs toujours la seule à être implantée dans ce département francilien au moment de notre test, en juin 2024.

Si l’établissement est surtout connu pour ses deux expériences horrifiques que sont « La créature » et « Amy », il propose également deux salles tout public, dont une qui a particulièrement attiré notre attention : « Menace sur la ville ». En découvrant l’image utilisée par Closed Escape Game Bondy pour communiquer sur cette room, visible en haut de cette page, vous avez certainement déjà compris quelle thématique elle aborde. Autre indice qui ne trompe pas ? Cet escape game a longtemps porté le nom de « Cowabunga »... Oui, cette mission vous immergera bel et bien dans le monde des légendaires Tortues Ninja !

Le scénario

« La menace plane sur New York, Krang a encore frappé. Rejoignez votre QG et tentez de désamorcer ce piège. Attention, des milliers de vies dépendent de votre dextérité, votre agilité et votre capacité à travailler en équipe. On compte sur vous... Votre temps est compté ! »

Dans la peau des Tortues Ninja !

« Menace sur la ville » se donne donc pour objectif de nous plonger dans le quotidien des célèbres super-héros à carapace. Après une première étape rigolote mais selon nous un poil décevante car on est tenté d’espérer un effet spécial qui ne vient jamais, on découvre l’antre des mutants à écailles. Ce décor nous donne instantanément le sourire. Certes, il manque de détails et de finitions pour être tout à fait crédible, mais on s’y sent bien et on a envie de s’amuser avec les objets qu’il renferme. De nombreux éléments appellent effectivement immédiatement au jeu et à la détente, installant une ambiance conviviale, quasi enfantine, qui correspond totalement à l’état d’esprit des Tortues Ninja lorsqu’elles ne sont pas en mission. Dans la peau de Michelangelo, Leonardo, Raphael et Donatello, on chille, on délire, on fait le show !

Même si on note quelques soucis de rythme – on pense par exemple à une manipulation trop longue et à une étape qui aurait peut-être gagné à être séquencé différemment –, cette partie du jeu est selon nous la plus réussie.

Bien sûr, il ne s’agira pas de faire les gamins pendant 60 minutes ! Comme le laisse deviner le nom de la salle et les quelques lignes de son scénario, un rebondissement vous attend au tournant, et avec lui un grave danger qu’il vous faudra neutraliser afin d’éviter la catastrophe. Nous avons moins accroché à cette seconde partie, qui repose notamment sur de la fouille un peu trop poussée – cette composante domine d’ailleurs, juste devant les manipulations et la réflexion –, ce qui peut considérablement nuire à la fluidité, et durant laquelle les énigmes sont nettement moins bien intégrées à l’intrigue. Le final est dans cette même lignée, très déstabilisant et à notre avis peu satisfaisant car complètement anti-climatique : disons-le clairement, l’aventure s’achève sur une mauvaise nouvelle que vous n’aurez pas d’autre choix que de subir et d’accepter car cette fois vous n’aurez aucun moyen d’influencer le cours de l’histoire.

Former une équipe de quatre joueurs ?

Le site web de Closed Escape Bondy précise que l’expérience « comporte des passages physiques », surtout un en réalité, que l’on ne peut pas contourner. Il faudra pouvoir vous hisser et ramper. Pour en profiter au maximum, évitez donc de venir blessé.

Est-il judicieux de former une équipe de quatre personnes pour accentuer l’illusion d’incarner les disciples de Maître Splinter ? Cela peut être une bonne idée car certaines épreuves coopératives, même si elles sont tout à fait réalisables à trois, sont pensées pour être effectuées en quatuor. La room met d’ailleurs régulièrement l’accent sur les casse-têtes et actions collaboratives, ce qui est un excellent parti pris. 

« Menace sur la ville » est une mission idéale pour débuter, d’une part car elle n’est pas très dense, et d’autre part car à l’exception d’une énigme qui pourra d’autant plus impressionner qu’elle sera à résoudre dans l’urgence, elle ne présente rien de très compliqué. Notre team comptait d’ailleurs un joueur qui n’avait que deux salles à son actif, qui n’est pas spécialement fan d’escape game mais qui est un grand adorateur des Tortues Ninja – du genre à avoir déjà rencontré l’un de leurs créateurs, le scénariste et dessinateur de comics Kevin Eastman. Son verdict ? Il a adoré retrouver l’atmosphère décontractée et régressive indissociable de ses héros préférés, se balader dans leur QG aux allures de cour de récré. 🎶 Quand il s’agit d’s’amuser, finie la terreur, on est là pour rigoler !