Escape game

Escape Game Awards
La cérémonie de remise des prix 2024.

Thème
Évasion
Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Niveau
Intermédiaire
Immersion
Bien
20 %
Fouille
50 %
Manipulation
30 %
Réflexion

Brooklyn Escape Room est une enseigne d’escape game de New York située tout près du Barclays Center, l’enceinte qui accueille les matches de l’équipe de basket des Nets de Brooklyn. Elle était auparavant connue sous le nom de Claustrophobia Brooklyn et rattachée à la franchise russe mondialement réputée. La room « Shelter R » a elle aussi été rebaptisée et les New-Yorkais ont auparavant pu la découvrir sous l’appellation « Vault 13 ».

Le scénario

« Vous avez passé toute votre vie dans ce bunker… C’est grâce à lui que vous êtes encore vivant aujourd’hui. Mais il vient de se transformer en tombeau : il ne vous reste plus beaucoup d’oxygène et votre seule chance de survivre est de vous en échapper. »

« Shelter R » est une room inspirée de « Fallout », série de jeux vidéo qui se déroule dans un univers rétrofuturiste post-apocalyptique. Les fans trouveront une poignée de clins d’œil assez évidents tout au long de leur partie !

Nous entrons dans l’espace de jeu suivis de près par notre game master, qui nous montre quelques éléments à ne pas toucher. Juste avant de disparaître, il pointe un canapé complètement défoncé, calé dans un coin de la pièce, et précise qu’il « ne fait pas partie du jeu. Il vous sera simplement utile pour poser des objets dessus, ou si vous voulez vous reposer un peu. » On acquiesce poliment, pendant que nos « nous intérieurs » essuient une larme en pensant à l’immersion. Notre maître du jeu rebrousse chemin et nous découvrons alors le scénario par le biais d’une vidéo introductive.

Cette fois, il faudra utiliser votre force !

L’immersion globale de « Shelter R » est bonne mais sans plus : difficile de se croire réellement dans un bunker au vu des décors, difficile également de se sentir en danger car l’ambiance oppressante que l’on aurait pu attendre n’est pas au rendez-vous. Quelques détails nous sortent du jeu : des hauts-parleurs suspendus aux murs sans être camouflés, des éléments qui auraient pu être davantage soignés, des traces d’usure… Cela dit, les nombreux objets que vous manipulerez, eux, ont vraiment du cachet et sont très crédibles. Ils sont parfois massifs et lourds, et tous se fondent parfaitement dans l’univers post-apocalyptique futuriste qui est proposé.

Cela nous mène à la principale particularité de cette room, et non des moindres. Oubliez tous vos réflexes de gentil escape gamer qui prend soin de ne rien endommager : si vous voulez vous échapper de cette salle, il faudra à quelques reprises utiliser la force, démonter des éléments voire… les casser ! En plus d’être très surprenante et plaisante, cette spécificité est ancrée dans la réalité car adaptée à la situation d’urgence dans laquelle nous nous trouvons.

Le jeu est non-linéaire, il est en grande partie basé sur des manipulations divertissantes, fluides et assez logiquement intégrées, c’est-à-dire que tout ou presque est justifié : vous n’effectuerez que peu d’actions qui n’ont pas de sens. Vous ne devrez d’ailleurs pas vraiment résoudre de casse-têtes, plutôt agir en fonction de ce que vous observez et vivez, des situations qui se présentent à vous. Les adaptes de la fouille, eux, pourront rester sur leur faim : ce bunker ne cache pas grand-chose !

Trois indices seulement, une aide à la demande

En résumé, « Shelter R » est un bon jeu, fluide et amusant, qui compte quelques originalités. On regrette seulement que l’immersion n’ait pas été davantage poussée.

Comme dans la plupart des rooms et ex-rooms de la franchise Claustrophobia, dans cet escape game les indices sont délivrés à la demande. Autrement dit, ce sera à vous d’appeler à l’aide quand bon vous semblera. Vous devrez alors appuyez sur un « hint button » qui est intégré au scénario, ce qui est toujours un petit plus. Votre game master vous aiguillera à la voix. Attention, à Brooklyn Escape Room vous n’aurez droit qu’à trois indices, faites en bon usage !

Mélanie Vives par Mélanie Vives