L'expédition maudite

L’ouverture d’une nouvelle room à One Hour, c’est toujours un petit événement dans le monde des escape games parisiens ! La 5e création de l’enseigne du 11e arrondissement, « L’expédition maudite », a officiellement été inaugurée en mars 2022. Un semestre plus tard, ̶c̶h̶a̶p̶e̶a̶u̶ ̶e̶n̶ ̶f̶e̶u̶t̶r̶e̶ ̶v̶i̶s̶s̶é̶ ̶s̶u̶r̶ ̶l̶e̶ ̶c̶r̶â̶n̶e̶,̶ ̶f̶o̶u̶e̶t̶ ̶e̶n̶ ̶m̶a̶i̶n̶ ̶e̶t̶  bande originale d’Indiana Jones en tête, nous en prenons le chemin.

Le scénario

« Vous êtes un groupe d’aventuriers partis à la recherche d’explorateurs perdus dans une vieille mine. Cette aventure vous emmènera au travers de chemins tortueux dans des lieux fantastiques où personne n’a mis les pieds depuis des milliers d’années. Mais attention… Certaines rumeurs racontent que le chemin pour y parvenir sera peut-être plus compliqué que prévu. »

Une salle = une émotion

Une salle = un thème = une émotion. Cette équation résume à elle seule la démarche de One Hour. Ainsi, après le doute et l’angoisse, après le rire, après la peur et la perte de repères, après l’enquête, place à l’aventure ! Avec « L’expédition maudite », le but affiché est en effet de « plonger les joueurs dans une véritable aventure à la Indiana Jones », dixit ses créateurs.

Alors, cet escape game réussit-il vraiment à nous mettre dans la peau d’un explorateur ? À nous faire ressentir l’adrénaline qu’Indy éprouve lorsqu’il échappe de justesse à un dangereux rocher dévalant la pente ? Le préambule fait en tout cas son maximum pour placer les joueurs dans de bonnes dispositions : dans un espace de briefing aux airs de camp de base d’archéologues clandestins, vous serez invité à vous équiper de genouillères mastoc, d’un solide casque de protection et d’une lampe torche de compétition… Et ensuite ?

• Les décors, la mise en scène et l’immersion d’une manière générale sont à la hauteur de tous ces préparatifs. D’ailleurs, et c’est là l’un des points forts de l’expérience, ils provoquent régulièrement de beaux et marquants effets wahou. Dès les premières minutes, vous vous dirigerez vers l’inconnu dans une intimidante obscurité, sur le qui-vive, prêt à réagir à toutes sortes d’imprévus. Indiana Jones est à l’aise dans ses baskets et vous devrez l’être également : il sera parfois nécessaire de vous accroupir ou de vous agenouiller.
• Le jeu répond lui aussi parfaitement à ce que l’on attend d’un escape game d’aventure et d’exploration. Vous découvrirez de mystérieux mécanismes agréables à prendre en main, parfois étonnants et qui se prêtent souvent à un partage des tâches. Vous tâtonnerez, testerez, essaierez de comprendre, quand soudain… eurêka, la bonne idée surviendra. La clé de la réussite ? Un bon sens de l’observation. À l’exception d’une énigme qui nous a posé problème, toutes se sont laissées résoudre de manière fluide, intuitive, presque naturelle. Mention spéciale pour une étape hyper amusante, originale et challengeante, qui vous mettra sous pression, évaluera votre capacité à vous organiser spontanément en équipe et votre rapidité d'exécution collective. Un régal !
  

Mais « L’expédition maudite » n’est pas qu’un jeu d’aventure… Saviez-vous que cette expérience se destinait initialement à être un escape game horrifique ? Cet héritage se ressent. Sur son site web, One Hour annonce d’ailleurs quelques « frissons » qui sont bien réels. Des surprises stressantes et très immersives vous attendent, exacerbées par une bande-son pesante…

Ces événements un poil flippants ne sont pas gratuits, simplement là pour contenter les joueurs qui adorent avoir peur : ils sont le prolongement et l’incarnation d’une histoire simple, efficace et satisfaisante, que vous comprendrez dans la pièce sans jamais avoir à lire quoi que ce soit.

Récoltez le plus de diamants possible !

« Mission yakuza » détournait l’éventail des grades policiers pour accoucher d’un système de scoring original ; ici, One Hour s’essaie à une approche différente qui est une fois de plus parfaitement adaptée à l’état d’esprit de la room et aux codes du genre qu’elle exploite. Votre objectif sera de récolter le plus de diamants possible ! Ce gameplay donne lieu à une quête secondaire que vous découvrirez au cours de la partie, ou pas d’ailleurs, car il est possible de passer totalement à côté sans que cela ne pose de souci. Résultat : on a l’impression d’être propulsé dans un jeu vidéo grandeur nature cachant des secrets que les plus attentifs révéleront, quand d’autres sprinteront sur le chemin de la mission principale sans jamais y prêter attention.

Les créateurs ont implémenté d’autres astuces leur permettant de s’adapter à la diversité des joueurs : certains casse-têtes sont simplifiables en temps réel si l’équipe a pris du retard, ou à l’inverse complexifiables afin de donner du fil à retordre aux plus rapides. Quand on s’appelle « Une Heure », on veille à ce que ses visiteurs ne s’évadent pas en 40 minutes...

One Hour est réputé pour la qualité et la malice de ses game masters. Cette salle poursuit cependant le mouvement amorcé par « Mission yakuza » : le maître du jeu est beaucoup moins interventionniste que dans les premiers scénarios de l’enseigne. C’est même l’opposé qui se dessine ici : la room ne permet pas spécialement au GM de se démarquer, son rôle étant très classique. Si vous n’avez pas besoin de son aide, il n’interviendra (presque) pas.

Quelle émotion les game designers de One Hour nous réservent-ils pour leur prochaine salle ? Peu importe finalement, car ce qui compte c’est qu’on en ressort toujours avec le sourire.

Découvrez le teaser vidéo de la salle « L'expédition maudite » :