Il était une fois ou presque

Le département de la Vienne est connu dans la France entière grâce à son parc à thème : le Futuroscope. Beaucoup de visiteurs n’ont pas la curiosité de se rendre jusqu’à Poitiers, située pourtant à quelques kilomètres de là. Cette review va vous donner une bonne raison de faire un crochet par cette ville.

Escape League n’est pas n’importe quelle enseigne d’escape game. En effet, Olivier, l’un de ses créateurs, est un ancien game master de l’enseigne parisienne The Game. Il ne nous en fallait pas plus pour nous décider à tester ses deux créations originales. Avant de découvrir l’histoire d’Aliénor d’Aquitaine, nous sommes envoyés au pays des « Contes de ma mère l’Oye ».

Le scénario

« L’Escape League a reçu un bien étrange conte-ainer qui permet d’accéder à l’univers des contes… Car rien ne va plus : mécontente du traditionnel tout est bien qui finit bien, la sorcière a volé la fin de l’histoire. Votre mission, trouver le fin mot de l’histoire, et surtout y mettre fin ! »

Pays des contes : nous voilà !

Nos anciens amis ont besoin de nous… et vite ! Il va falloir mettre un point final à cette aventure sans quoi ils seront condamnés à revivre perpétuellement leur histoire. Autant dire que ça doit être un poil agaçant… sauf pour Aurore, la Belle au bois dormant.Tous ces personnages ont fait rêver la plupart d’entre nous quand nous étions jeunes. Ils nous ont aidé à nous endormir. Nous avons mis un point d’honneur à les aider.

Mais comment entrer dans le pays des contes ?

La bibliothèque dans laquelle nous venons de pénétrer regorge de livres géants. Avant de refermer la porte derrière nous, notre maître du jeu nous dit que toute bonne histoire commence par une formule consacrée : « Il était une fois ». Bon, sur le coup, ça ne nous aide pas beaucoup…

Nous passons au crible la salle et, à première vue, rien ne saute aux yeux. C’est toujours déstabilisant d’arriver dans une pièce où d’apparence rien n’est visible. Heureusement, au bout de quelques minutes la fouille s’avère fructueuse.

En guise de mise en jambe, Escape League met à l’épreuve nos souvenirs d’enfance par un procédé ingénieux qui…

• Fera sourire les grands enfants qui connaissent encore par cœur les aventures du petit chaperon rouge ou de la princesse au petit pois ;
• Permettra aux joueurs qui auraient complètement oublié les contes de Perrault et de Grimm de réviser avant d’entrer dans le dur du jeu.

Cette phase d’introduction achevée, le livre s’ouvre. Notre aventure peut vraiment commencer !

Une aventure drôle et ludique

Enfin, nous arrivons à pénétrer le pays des contes. Aucune trace de nos amis… Moi qui voulais rencontrer les trois petits cochons pour leur demander de faire des travaux dans mon appartement !

Cette nouvelle phase de jeu tranche avec la séquence introductive. Tout d’abord le gameplay, linéaire au début, nous permet maintenant de paralléliser notre progression. Chaque casse-tête est une madeleine de Proust qui nous rappelle notre enfance tant sur la méthode de résolution que sur les objets nécessaires. Dans la très grande majorité, il s’agit de manipulations. Ces dernières sont ludiques, bien intégrées dans le parcours d’énigmes.

Escape League se permet même d’ajouter des pointes d’humour via une série d’interactions bien pensées. Autant vous le dire tout net : si vous voulez profiter un maximum de cette salle, laissez-vous prendre au jeu et ne vous prenez pas au sérieux. N’oubliez pas que nous sommes dans un monde magique… tout est possible !

Un jeu basé en grande partie sur des manipulations fun, un univers onirique : voici la recette du succès d’Escape League pour cette salle. Mais attention à ne pas sous-estimer la difficulté de cette aventure. Le sort qui s’est abattu sur le monde des contes est puissant, et bien que l’univers soit enfantin il s’agit d’une véritable room pour adultes, avec des énigmes qui pourront vous donner du fil à retordre. Prêt à retomber en enfance ?