Gentleman Agency

En novembre 2019, Mind Trap a inauguré deux nouvelles salles dans un second local à deux pas du premier, à Serris en Seine-et-Marne. Si vous n’êtes pas motorisé, vous pouvez facilement y accéder en quinze minutes de bus depuis la gare du Val d’Europe, où passe le RER A.

Nous revoici donc sur la route de Marne-la-Vallée en août 2020 pour une mission hautement sensible. Nom de code ? « Gentleman Agency ». Après avoir mis la main sur quelques gadgets dignes de James Bond, distribués avant le jeu, nous poussons la porte de l’agence de renseignements de Serris. Il y a urgence…

Le scénario

« Après tant d’efforts, vous voilà fraîchement diplômé de la Gentleman Agency, l’élite de l’agence de renseignements indépendants. Vous pensiez prendre des vacances bien méritées en attendant votre première affectation ? Erreur ! L’agence de Serris ne répond plus ! Il ne reste plus que votre équipe pour tenter de la secourir. »

Le début de l’aventure est assez déroutant. Cela s’explique tout d’abord par les décors : même s’ils sont cohérents, ils n’en restent pas moins étonnants car on ne s’attend pas à découvrir un tel environnement. Si la salle « L’académie de magie » s’inspire de la saga « Harry Potter », la room « Gentleman Agency », elle, prend clairement les films « Kingsman » pour référence.Ces décors sont simples et efficaces, et le travail effectué ici par Mind Trap est honorable. L’immersion est très bonne, même si celle de la deuxième partie du jeu nous a moins convaincus que le reste – on a beaucoup d’attente quand on s’apprête à fouler le sol d’un QG d’agents secrets, a fortiori après la prometteuse mise en bouche proposée par l’enseigne dans la première pièce !

Une entrée en matière déroutante

L’autre aspect déroutant concerne le jeu lui-même. Votre ordre de mission sera volontairement très vague : une agence de renseignements ne donne plus signe de vie, ce qui n’est pas dans ses habitudes ; vous êtes donc envoyé sur le terrain pour découvrir ce qui s’y trame. Qui dit aucun objectif précis dit régulièrement entrée en matière poussive : même si dès le début nous avons été amenées à effectuer deux manipulations très originales et amusantes, nous nous sommes majoritairement contentées de relier logiquement des éléments entre eux sans nous attacher au sens de nos actions car elles n’en ont pas vraiment. Dans de telles conditions, on se sent alors plus dans un jeu que dans la peau d’un espion malheureusement. Passé cette première partie, tout changera néanmoins grâce à un appréciable rebondissement qui donne un vrai bol d’air à l’aventure et permet d’en renouveler le rythme. Le scénario finira alors par trouver tout son sens et la mission par commencer réellement.

Dans cette deuxième partie, beaucoup plus captivante, vous trouverez, pêle-mêle, un casse-tête coopératif bien ficelé, un outil technologique agréable à manipuler et un très imposant accessoire à côté duquel il est difficile de passer ! Ce dernier est à la croisée du « do it yourself » et d’un épisode de « MacGyver », et s’inscrit donc particulièrement bien dans le thème de la room. L’utilisation des gadgets distribués au tout début du jeu est un fil rouge qui apporte aussi clairement un plus : en formant une équipe de quatre joueurs, nombre idéal pour venir à bout de cette quête, chacun aura son moment privilégié dans la peau d’un agent secret.

Sauve-qui-peut !

Le déroulé scénaristique de « Gentleman Agency » est surprenant jusqu’au bout. Ainsi, au moment où nous résolvions la dernière énigme, nous ne pensions pas un seul instant que l’aventure était sur le point de se terminer. Disons qu’à l’issue du jeu, vous aurez rempli votre mission a minima et que « sauve-qui-peut » est une expression tout à fait acceptable dans certaines situations !

Le QG des agents secrets de Serris ne répond plus et Mind Trap compte sur vous pour remédier à ce problème… Qu’attendez-vous pour passer à l’action ?!