Survive the Urban Legend
Tension | Paranormal
2 à 6 joueurs
Intermédiaire
👍 Très bien
Anglais, Japonais
Fouille
Manipulation
Réflexion
Nous revoici en immersion dans le berceau mondial des escape games : le Japon. En 2016, nous avions déjà rendu visite à SCRAP, LE pionnier des jeux d’évasion. Dans leur établissement d’Asakusa, à Tokyo, nous avions notamment testé « Escape from the Haunted Manor », escape room d’horreur d’une durée de 30 minutes. Ce jeu oppressant qui se déroulait dans des décors sanglants n’existe plus aujourd’hui.
Trois ans plus tard, nous nous apprêtons à nouveau à expérimenter l’horreur à la japonaise avec « Survive the Urban Legend ». Aurons-nous le courage d’explorer la « maison où la terreur a élu domicile » ? Le jeu dure cette fois 60 minutes et, comme toujours avec SCRAP, il est possible d’en ajouter 10 supplémentaires moyennant finance.
Comme dans la plupart des appartements japonais, il est impensable de fouler le sol de cette salle en baskets, bottines, talons ou autres… Des crocs sont prêtés aux joueurs et nous nous empressons d’en enfiler.
Attention, dans cette enseigne comme c’est notamment le cas en Amérique du Nord par exemple, vous ne réserverez pas la room mais votre place dans la room : il est donc possible, si sa capacité maximale n’est pas atteinte, qu’une autre personne ou qu’un autre groupe se greffe au vôtre.
Le scénario
« Dans cette ville existe un endroit que l’on appelle “la maison dont personne ne ressort”. Ses habitants ont disparu et tous ceux qui y sont entrés n’ont jamais été revus. Vous, des enquêteurs pas comme les autres, avez été invités par la police à inspecter cette maison. Pourrez-vous passer outre la peur, découvrir le secret et résoudre le mystère ? »
« Cet escape game est le deuxième épisode de la série “Haunted Manor”, un jeu d’horreur conçu par un célèbre producteur japonais de maisons hantées, Hirofumi Gomi », précise l’enseigne sur son site web. Plus qu’un épisode 2, selon nous SCRAP propose ici une V2 de la salle « Escape from the Haunted Manor », tout d’abord en allongeant la durée du jeu, mais aussi en améliorant son contenu.
En effet, si vous avez déjà testé l’épisode 1, vous reconnaîtrez à peu près les mêmes décors. Ils sont assez simples, plongés dans le noir et malheureusement régulièrement agrémentés de stickers « ne pas toucher », ce qui atténue l’immersion. À la place des murs se dressent aussi parfois des tentures noires sur lesquelles on lit « ne pas passer »…
« Que se passera-t-il si IL me trouve ? »
Vous aurez également une impression de déjà-vu lorsque vous comprendrez le principe du jeu et découvrirez la mise en scène qui l’accompagne. Comme dans l’épisode 1, les créateurs ont retranscrit dans un format escape game le principe du « hide and seek », sorte de cache-cache extrêmement flippant. Mais se cacher de qui et où ? Nous vous laissons le soin de le découvrir.Ce principe original et très immersif est le point fort du jeu. Un frisson pourra parfois parcourir votre échine : « Que se passera-t-il si IL me trouve ? » vous demanderez-vous sûrement. Pour oublier la peur, les membres de notre équipe ont expérimenté plusieurs techniques : fermer les yeux une fois caché, en mode autruche, ou se planquer derrière un objet lui-même dans une cachette, en mode double bouclier…
Entre deux moments de flip, vous devrez bien évidemment résoudre des énigmes pour faire avancer l’enquête. Comme dans l’épisode 1, elles reposent souvent sur des casse-têtes de logique très classiques qui jouent avec des formes ou des chiffres, qui ne surprendront pas les habitués des jeux d’évasion et qui ne sont pas intégrés au sein de la narration. Le jeu compte pas mal de cadenas et vous aurez peu de manipulations à vous mettre sous la dent, surtout de la fouille et de la réflexion.À plusieurs reprises, la room met l’accent sur la coopération entre équipiers, un gameplay pertinent dans un tel contexte car il ajoute une dose d’adrénaline : malgré la peur, vous n’aurez d’autre choix que de vous séparer… Ces passages sont les plus convaincants et les plus plaisants à jouer. La dernière action à réaliser, grâce à sa mise en scène efficace, cristallise quant à elle le moment le plus original.
Mettre un terme à cet enfer
Comme dans l’épisode 1, votre progression vous permettra de reconstituer une histoire, de comprendre ce qui se passe dans cette maison de l’horreur et de savoir comment mettre un terme à cet enfer.
Dans les rooms de SCRAP, on ne trouve pas de caméras : les maîtres du jeu restent aux côtés des joueurs tout au long de l’aventure, les observant et leur délivrant des indices si besoin. Notre game master nous a ainsi attentivement suivis pendant toute la partie, nous donnant un coup de pouce lorsqu’il le jugeait nécessaire et rappelant régulièrement combien de temps il nous restait.
« Survive the Urban Legend » nécessite une bonne compréhension de l’anglais à l’écrit. Vous devrez avoir un minimum de vocabulaire, notamment lors de la fin du jeu, qui demande d’appliquer des instructions précises : si vous ne les suivez pas à la lettre, votre mission sera un échec.
Parce qu’il serait dommage de devoir graver « mort en crocs » sur votre épitaphe, nous vous souhaitons bonne chance pour réchapper de cette « maison où la terreur a élu domicile » !